Sevrage – Petites vérités
DISCLAIMER :
« Maîtriser ses représentations ne veut plus dire penser le monde comme on a secrètement envie de le penser pour atteindre une forme quelconque de bonheur (légitimité conditionnelle qu’on pourrait repérer depuis les Stoïciens jusqu’à Schopenhauer), mais au contraire se forcer à voir les choses sous leur aspect le plus âpre et le moins agréable, le moins récupérable au sein d’une entreprise d’argumentation systématique apaisante. C’est pourquoi Nietzsche valorise la science des vérités discrètes, des lucidités partielles, des précisions sans promesses de bonheur, de la genèse complexe et contradictoire des grands phénomènes supposés simples et tranchés. Et il précise l’avantage de cette discipline dans Humain, trop humain, § 6 (L’esprit de la science puissant dans le détail, non dans le tout) :
[La philosophie] veut, ce que veut l’art, donner à la vie le plus possible de profondeur et de signification ; dans [les domaines scientifiques] on cherche la connaissance et rien de plus – quoi qu’il puisse en sortir. Il n’y a jusqu’ici pas encore eu de philosophe entre les mains duquel la philosophie ne soit devenue une apologie de la connaissance ; en ce point au moins chacun est optimiste ; à celle-ci doit être attribuée la plus grande utilité. Tous sont tyrannisés par la logique : et celle-ci est par essence un optimisme. »
Vincent Cordonnier
« C’est fort, une bête. Surtout les petites.
Ça dort tout seul dans un creux d’herbe, tout seul dans le monde.
Tout seul dans le creux d’herbe, et le monde est tout rond autour.
C’est fort de cœur; ça ne crie pas quand tu les tue,
ça te fixe dans les yeux, ça te traverse par les yeux avec l’aiguille des yeux. »
La trilogie de Pan, tome 1 : Colline
Jean Giono
Ont aime comme ont meurt, à vie.
» Nous sommes de l’étoffe des songes, et notre vie intime est cerné de sommeil. »
W.Shakespeare.La tempête, 1611.
Dans l’imaginaire bourgeois le bonheur se confond avec le confort et sa sécurité.
Aujourd’hui la dépendance des artistes au modèle néo-colonial et plus généralement a celui de l’industrie culturelle et du voyage recouvre pour les plus assidues la seul ambition d’un pouvoir sans territoire. Laisser une trace en marge des raisons, au moyen de questions hérités sur des fondements métaphysiques.
Des goûts comme des dépendances, d’une maison à l’autre, certains aime à loger chez les autres.
L’argent fabrique comme un dieu les destins luxuriants de cohortes nanties et puisque de ce confort tout sourit de surcroit aux mieux nées, de corps et de cultures , les mêmes transforment en torts par leurs loisirs, les complications qu’imposait à d’autre l’adversité, fussent-t-elle pour eux intimement résolues.
Où bute l’apparat,
L’amour de la beauté des femmes, choses confondues, comporte une leçon restreinte.
On y goûte toutes les bassesses, on y décline par l’ombre toutes les vertus nécessaires.
Celles qui subsistent quand tout le reste part et dessine enfin des scènes bourgeoises, les scènes de grandeurs perdues, des couples atrophiés sur le velours, interdit par des valeurs trop rares, par des faits de l’esprit à jamais pour eux trop concrets.
Certains choisissent de jouer dans tous les mauvais films, tout à côté de leur destin, de leurs grâces indéterminées. C’est la misère des pauvres en mots, des pauvres en rythmes pour penser, celle d’une fierté pour les paroles claustrées dans l’affectation de phrases dites mais dérobées au sens, orphelines des simples majuscules.
« Ils s’imaginent que la douleur que cause certaines croyances est une cause de leurs fausseté »
Idéaux politiques, Bertrand RusselL
Les vrais souvenirs sont muets
Le poème est l’impersonnel que la vulgarité des lieux communs occulte par la langue.
La sagesse est la transparence d’un défaut premier, le silence quotidien,
la mesure ensuite de tout les autres. Adressés, insupportables alors pour eux mêmes.
Il y a ceux qui feront de vos peines les plus rares, des torts.
Ils voudraient que l’on s’engage dans les pièges de leur langue,
déjà pourtant habile à les tendres dans celle des autres
quand ils échouent à s’engager, responsable d’une vie simple.
Maïeutiques sans lendemain,
Il viendra un moment ou, les voyants se refuser aux transformations d’un désarroi il vous faudra y sacrifier
l’enthousiasme et l’ardeur et vous faire le miroir vivant de ce qu’ils pourront enfin rejeter.
L’habit ne fait pas le moine et prêcher le faux pour savoir le vrai font bon ménage.
on rencontre encore des haines subtiles en usant de ces trois vieux sacs.
De l’exposition à la discrétion, le résumé d’une ascension sociale.
Que faire d’une époque ou le déni cache plus de sentiment que l’intimité.
il faut de la mémoire pour aimer, autant que pour profiter de l’humilité qu’apporte un tort que l’on a.
Cynisme de la dépendance, héritages.
la patience et l’effort ne sont rien pour ceux qui ont tout leurs temps.
Michtonneuse culturelle avide d’intentions, aveugle aux faits,
la jeune bourgeoisie à sa misère emplie de tourments solipsistes.
Perdues dans ses désirs du monde et un temps trop complet,
malade d’ambitions creuses, elle se lasse de lustrer ses troubles
sitôt exposés les défauts des autres.
Elle y trouve la cause des siens, à l’occasion celle de larmes à attribuer enfin
pour pouvoir s’inventer.
Ayez bonne mémoire, méfiance, elle aime pour se résoudre en vous et s’y trouver en juge.
Disciple puis maîtresse des peurs, elle se croit et s’occupe en amours
mais s’épie dans la conquête des silences. Elle ne désir et cherche
que pour joindre la reconnaissance à la réputation, atteindre ce monde
ou les responsabilités se taisent, ou les défauts s’envolent au bruit des certitudes
offertes par l’argent.
Pensée de magazine
Celui ou celle qui n’a de prise ni sur sa vie, ni sur ses pensées, irresponsable de ses propre conditions d’existence s’accroche aux reproches intimes comme à un horizon de vérités, aux torts comme à un absolu jeté sur les contradictions. Depuis les sentiments ceux la vous reprocherons d’interroger les causes plus que les conséquences.
La reconnaissance publique
plutôt que celle de soi par rapport à l’histoire,
Voilà ce qui conforte les gens a être reconnu
pour eux même plutôt que pour leurs œuvres,
pour correspondre.
Le même dégoût les yeux dans le vide que sur la misère qu’impose au regard la nature humaine.
Un secret couve dans l’art visuel.
Le langage plastique se vole et protège sans frais celui qui n’a pas de parole.
Transaction et blanchiment s’opèrent pour celui-ci.
En vendant le fruit de son larcin, on s’offre une sincérité tout publique.
Sur le ton de la confidence, du coeur livré, il me parle avec un fond d’étonnement feint de sa capacité nouvelle à capter et soigner les brûlures. Le voilà qu’il se présente à moi avec une autorité offerte par la nature, il se veut à l’instant un être singulièrement inaccessible et me demande incidemment de me faire à son image ainsi projeter. Un soignant supérieur par son don, par un invisible et rare pouvoir ici incroyablement demandé, dans le creux d’une confidence, par un serment de crédulité.
Nulle soumission n’est plus éternellement recherchée en ce monde que celle permise par les faisceaux de croyances, les rênes de l’affectation et la bride d’un consensus en détresse.
Il le voulait ce pouvoir, ce devenir plus prometteur, depuis un certain temps et c’est bien en cela qu’il est permis de se méfier. Voilà comme se construisent ces objets qui tapissent le coeur des hommes. Ce n’est pas par la fin qu’il faut les prendre mais bien à leurs sources indécentes.
Plus dangereux que la bêtise il y a les opportunistes, au chevet des circonstances, ceux qui se trouvent une posture, se transforment, disparaissent dans le flot des concernés au aboies, ceux qui s’en vont crier avec les loups quand l’histoire se tend, ils deviendront des camarades.
Le sens commun les rattrapes et ils se mettent à croire comme jamais, pour se cacher, tromper la honte, trouver une originalité nouvelle.
L’histoire est ample de ces communicants habiles quittant leurs compromissions pour devenir, quand les moyens leur manquent enfin, censeurs des lendemains.
Le théâtre autour de l’événement voilà son moindre effort.
Certains de nos défauts n’ont pas de présent
Les goûts font la nature dans l’homme,
La réalité quand elle s’impose les lui reprends
Et avec eux quelques illusions du personnel.
La poésie est le rythme de tout art, D’un mot à l’autre toujours éternels, on se donne à la matière.
Le bien est le nom commun des
stratégies désavoués
Bien avant la reconnaissance, le talent ou le travail c’est la saveur de l’histoire qui offre les honneurs intimes de l’art.
Tout comme le vent éconduit le silence et sa perfection,
il nous enseigne que cette dernière ne nous concerne pas
Bien souvent c’est quand il faut faire de l’esprit que le gens font preuve de manières d’inconscients
ah, quel saveur à le mouvement d’un esprit qui s’exerce en silence,
et connais les difficultés de son étendue tout autant qu’il sait, pour la déployer,
devoir reconnaitre chez ses interlocuteurs la foule de leur nécessités ?
L’humain n’est disponible à sa propre intelligence que par défaut d’inscription
L’amour quand il est silencieux civilise.
Dans mon corps s’endormant, sous forme de piqûre tragique,
résonnent parfois les événements de la journée
Le problème c’est de n’avoir pas les ambitions plus grandes que les questions
L’art est le gouffre et l’histoire des caractères.
Mourir à l’envers soit la mort du devenir
L’argent est devenu le profit du bonheur.
la mode est la politesse de l’art.
ou la dignité des morts en sursis.
De certains il ne faut rien apprendre, ils sont les usuriés de l’âme
on les reconnait par leur inclination à justifier le bien qu’il font.
Ce qu’on appelait Le mal n’est que la somme des responsabilités perdues dans les souvenirs
La pudeur n’est pas une politesse mais le bruit d’une pensée.
J’aimerais que tu sois hantée tout comme la langue siffle sur ses entêtements
On peut perdre une vie à croire mais douter découvre un goût pour l’éternité.
Bien souvent on cite les paysages, les ciels comme des auteurs que l’on a pas lu.
La bêtise a perdu sont droit à offenser
La société ne donne pas au plus offrant mais au plus offert
La religion gâche surtout les fous.
La professionnalisation de l’art contredit le temps de l’évaluation collective du beau
happée par des accélérations nécessaires à l’activité.
si parfois la régression prend fin
l’ignorance est souvent la dernière défendue,
celui qui s’y complet prend en charge la défense
de cette institution.
Le relativisme est naturel, le statut même du penser quand il est dégradé collectivement
par le jeu des consensus.
Quelle triste époque, celle ou il faut dire à autrui — non pour qu’il l’entende —
mais seulement pour qu’il se souvienne un jour l’avoir pensé.
Puisque certains crimes notamment financiers ont été rendus anonymes,
il ne faudra pas s’étonner que la justice sociale devienne aveugle.
L’art ne peut montrer de chemins mais il éclaire en négatif les catégories.
Le monde du royalisme errants, nul n’a le pouvoir qu’il ne peut dire.
Dans notre situation certaines extrémités de la naiveté devraient être interdites en publique
et évidement condamné en politique.
Discrétion de classe, l’art de ne pas retourner la question.
Doit-on rappeler que les êtres s’insultent aussi sans s’en rendre compte ?
L’amour silencieux civilise
La poésie est le rythme de tout art, d’un mot à l’autre toujours on se donne à la matière.
L’argent est devenu un profit du contentement.
La difficulté qui s’annonce par l’identité résume l’ignorance des fins
comme celle des raisons pratiques de l’humilité.
A vos victoires imposées par l’oubli.
Les phrases bien faites, accessibles, convenables forgent votre sentiment de la vérité.
je les feraient inachevées, en rythmes difficiles pour vos besoins d’apparences.
Il y a les risques du désespoir et plus personne n’en veut.
Des époques divisées entre les irresponsables et les oublieux, il ne plus reste rien.
La guerre des bonnes raisons fait rage dans toutes les entremises.
On s’y joue, on s’y cache derrière toutes les significations plus dociles que les mots.
il arrive que les gens cherchent à se fréquenter intimement pour nier des contradictions de surface que la solitude laisseraient béantes.
La mort n’est dans l’Homme que par ce qu’il croit l’a réaliser dans la nature.
La langue française est affaire de ménage, elle balaie dans l’intime.
Fréquenter le faussaire
penseur à la sauvette.
Homme des nourritures brulées, du contre temps
l’écoute est pour lui une absence concrète
sa détresse un silence qui ni, son apparat
pour s’attribuer le sens
Figurants, penseur spontané, travestir est sont originalité
et il agit alors lorsque servir sont intérêts le lui permet,
ôtez lui son je, il se fait dans les liasses de papiers
sont avis, ses attributs changent quand le déni s’épuise.
Les nouveautés lui viennent, soudaines,
enfant de coeur comme par la voix d’un autre.
Une métaphore est un piège qui s’ébruite.
Avis aux opportunistes sobres de coeur, amoureux solipsistes.
Je raconterai l’histoire de votre époque ou toutes compromissions étaient louables,
ou vous, les aliénés de la culture fondiez l’hypocrisie et la passivité du peuple en âge
Je vous ai vu toute ma vie, cachés derrière l’effort et les vertus des précédents
vous, votre individualisme de confort, votre raison de consommateur,
et toute la collection de vos instincts de satisfaction.
Aujourd’hui vous faites cause de la misère humaine, elle vous sert de phare
pour voir très loin une responsabilité que vous avez mise à vos pieds,
Vous résistez toujours trop tard, pour être sûr de jouir encore un peu
d’un moindre effort, de celui des foules, de vos divertissements et de vos jeux.
À ceux qui sifflent, bienheureux, indolents par temps de guerre
à ceux pour qui la gravité et l’ardeur tiennent à peine dans une heure
À vous monuments corrompus, je donnerai un nom et une publicité bien claire.
Esprit de tempête
Misère de celui que seul les relations d’argent disent adulte.
Une fin pour chaque ligne.
Sais-tu encore ce qu’est un travail sans histoire ?
Celui qui n’a pas de savoir a des événements.
Certains croient en eux comme ils croient en Dieux,
ils se tiennent suspendus en dessous d’eux mêmes
ils sont le fruit de la bassesse.
Il est étrange que les gens n’aient plus d’autre horizon que la culture qu’ils vivent.
époque ou chaque différend profond n’est que l’interprétation d’une affection.
Les « bons sentiments » sont l’éternelle jeunesse des esprits idiots.
le moralisme est à l’art ce que la compromission est à l’instant.
il s’étend d’autant que sont les privilèges attachés au corps.
Tôt ou tard la décroissance subit gagnera les acheteurs puis les instituions de l’art et on se rendra compte que l’amour, étendard pour les oeuvres, s’évanouira en investissements de survies. Les jeunes artistes de carrières, en leurs administrations, accroché(e)s à l’idéologie culturelle, iront avec leurs assistances gonfler les rangs des travailleurs en attentes de disette.
Bien trop nombreux sont ceux qui n’ont jamais rien écrit d’autre que leur devoirs.
La curiosité de certains s’éteint sitôt que les mauvaises heures d’autrui ne leurs donnent plus
avantages ou responsabilités courtisanes.
De ces amis que l’on comprends, si peu touchent au désaccord avec un peu de suite,
ils vont aux fins, condamnent.
Puisqu’ils ignorent la nature de ce que, par son histoire, la philosophie nous a donner,
puisqu’ils ont pris pour acquis sans se les représenter ce qui n’est alors plus dit.
donner du détail reviens à une sanction.
Il serait mal vue de parler du scandale qu’est le maintien de certaines sociétés de situations
par nos actes et nos manières.
Rien n’est plus visible,
rien ne resiste mieux aux intermédiaires.
Il y en a qui sont fait pour parler d’eux et d’autres qui sont faits pour transmettre
ce que malgré tout, les premiers nous apprennent de la vie.
c’est le propre de la philosophie, de son usage
et ce pour quoi le silence sans doute existe pour tous
L’école n’existe que par ceux qui de la fable existent,
ils ont la raison du plus fort,
l’offre ici est en contrepoint de ce qui habituellement
se reçoit d’elle ou de la poésie toujours affairées dans la langue.
Les actes des autres leurs donnent un fromage.
avis aux colporteurs…
il est parfois effrayant de voir, malgré la peine qu’il y a à dire en propre
de trouver des gens, avides des mensonges que l’on se fait,
qui se démènent pour vous y encourager.
Appelle-t-ont cela une manne ?
il faut de la mémoire pour penser à l’autre
il faut bien alors s’exercer.
l’identité est un moment de l’information
quand tu t’y expliques rien ne se forme.
Le feu dont s’anime la raison prend, se nourrit tout comme une marque, d’un emprunt réalisé.
D’un même mouvement les mots comme les certitudes, le quotidien, se ferment pour preuve d’être.
Les pieds en dedans ils marchent, le pas déformé par l’assise des leurres et des générations.
Seul le nombre et l’accord dans l’âge reporte l’absence de mots
par laquelle ils se font très sensible.
plus de goûts cerner d’avis et toujours moins d’actes de vertus
les tempérament de la science pour ne pas mourrir de la honte
de ne pas savoir vivre.
À force de se lasser,
on finit par comprendre.
Il faut de l’ordre en réponses, vite,
pour un esprit d’élan avide, actif dans le plaisir de croire.
Le temps est une excuse, une morale moderne.
Chercher a dire au-delà du silence que ta morale impose.
Rien n’est mieux nié que le confort.
Parfois rien ne remplace la croyance. Quand elle s’évanouie cesse une activité de plus.
Variations,
Le bruit des mondanités masque le silence de ce qu’ils rechignent à s’adresser.
La beauté se donne toujours, lointaine, une priorité.
Une émotion pense toujours au-devant, cherche le choc qui l’a réfléchie.
Autoriser du pouvoir a l’autre, là où il ne fait qu’en perdre, voilà le don des amis.
Les mots se périment plus vite que les jugements
passer maitre dans le sophisme des sensations
ils n’hésite pas à ritualiser la romance pour en compléter la saveur.
J’ai fait attendre des mots pour qu’ils t’appartiennent.
le drame humain c’est d’avoir confondu le sens commun et celui de la famille
« Y’a pas plus déplacé que les lettres »
« L’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertu. »
Dom Juan, Acte V, scène 2. Molière.
Si l’autre par contre se sait, s’y perdre est délictueux.
La mode est comme une pensée qui traine, un arrêt aussi vain qu’un gout personnel
Un corps comme mouvement de références
« Les petites vérités.
Vous connaissez tout cela, mais vous ne l’avez jamais vécu — je n’accepte pas votre témoignage. Les « petites vérités » ! — elles vous semblent petites parce que vous ne les avez pas payées avec votre sang ! » — « Mais seraient-elles donc grandes, pour la raison que l’on a payée trop cher pour elles ? Et le sang est toujours trop cher ! » — « Croyez-vous ?… Comme vous êtes avare de votre sang ! »
Aurore Pensées sur les préjugés moraux, 490, G. F. Nietzsche
« Nous ne voyageons pas pour le plaisir de voyager, que je sache, nous sommes cons, mais pas à ce point. » Mercier et Camier, S. Beckett.
Derrière ton nom j’ai mis les plus belles de mes formes.
Effort de sang imposé par des mots sans actes, vous qui restez, vous qui souhaitez peu, dans ce temps que vous dédiez en corps voilà qu’il faut aussi tenir à distance les promesses naïves qui sondent votre absolu et vous ordonne en torts. Il faut les tenir à distance ceux et celles qui pourtant a peines dans la force des âges s’inscrivent avec candeur dans un souvenir comme en littératures.
il existe ce parfum qui vire à l’agréable uniquement sur une peau humaine.
l’éperon des prétentieux réside dans leurs lassitudes.
l’art de l’invitation distingue les malentendus quotidiens, une exposition est ainsi un des lieux hors normes, quoique caricatural, de sa survie.
l’objet artistique devrait advenir comme ont se mord la langue, avec sa gène discrète.
Mamie elle a mangée des étoiles..
Le Bon Nob, Coup d’éclair (Beat : Russ – Tsunami ), 2’40.
Tigran Hamasyan, 59’35, La Roque d’Antheron 2011.
Pour la plupart la photographie est une pratique d’hommages sans courage,
de solennité pure sur le dos du réel. Ils emportent le siècle.
« Ever tried. Ever failed. No matter. Try Again. Fail again. Fail better. »
— Samuel Beckett
Leur modernité est un vertige, voilà comment ils vont de l’avant.
C’est en ayant infligé l’horreur que certains apprendront à faire des confidences.
La beauté est un sursis.
Les convictions morales de silences sont des armes a qui ne veux pas perdre la face.
ils le garderont toujours suffisamment pour que vous ayez à vous trahir
ayant ainsi intime la condamnation plus sereine.
Rien ne trahit plus l’âme quand elle s’abrite aussi dans ses destins perdus.
Soumis à une féodalité de l’aparté, la bêtise arrive par la langue,
ils aiment à s’identifier par leurs réservent.
l’empathie dite, laborieuse, est l’expression de sentiments défavorisés.
les mondanités ne rassurent que ceux qui, tout dans le fond, sont malhonnêtes.
fait toi une raison inconsolable.
C’est dans les menues habitudes, les fréquences que l’on connait de l’autre et que lui même ignore, que se loge les vérités qui hors de lui nous atteignent.
Rien de plus dangereux et de plus furtivement séduisant qu’un « nous » dans les écrits d’un auteur important.
« Il est de bon ton, dans la bourgeoisie lettré (*ou chez ceux qui y prétendent), de se vanter de son ignorance en mathématiques.
On se repaît de son échec, dès que cette échec est suffisamment net. En tout cas, l’existence d’un groupe réfractaire
aux connaissances scientifiques favorise une psychanalyse des convictions rationnelles.
Il ne suffit point à l’homme d’avoir raison, il faut qu’il ait raison contre quelqu’un. Sans l’exercice
social de sa conviction rationnelle, la raison profonde n’est pas loin d’être une rancune; cette
conviction qui ne se dépense pas dans un enseignement difficile agit dans une âme comme un amour
méconnu. En fait, ce qui prouve le caractère psychologiquement salubre de la science contemporaine quand on la
compare à la science du XVIIIème siècle, c’est que le nombre des incompris diminue. »
Gaston Bachelard, La Formation de l’esprit scientifique, p. 292
La connaissance ne devrait jamais être appréhendée ou transmise autrement que comme intimité du monde.
Ce sont les titres que quelqu’un s’accorde qui nous renseigne le mieux sur ses plus pernicieuses intentions.
La solitude est un luxe si délicat que ceux auxquels elle ne c’est jamais imposée s’empressent d’en réclamer les vertus.
En tout aspects des conditions humaines, plus on s’éloigne de complexions expérimentales et plus ont s’approche de la mauvaise foi.
Esprit d’escalier,
Qu’étaient ces escaliers de pierres pour la marche du monde.
Ils ont poli le goût de l’être amour sous leurs pas pressés,
ils ont creusé de leurs marches fragiles des attitudes rondes,
loin de paroles ajourées de raisons et de souvenirs couvés.
Les mots servent à trahir et dans cette trahison comme dans nulle autre chose,
s’éprouve la résistance de ce qui pourtant accable et partage toute intuition haute.
Dans chaque mélodie que l’on rencontre se découvre des détails de l’âme.
Ils est fréquent de croire penser aussi bien que l’on voit.
« La panthère,
Jardin des Plantes à Paris
Son regard est si las au travers de barreaux
qu’il ne fixe plus rien.
Pour elle, un millier de barreaux comme monde,
et derrière un néant.
Depuis la molle marche jusqu’aux pas souples et fort
qui s’épuisent en cercles étroits
comme une danse de forces autour d’un centre,
où se tient étourdie une volonté puissante.
Parfois seulement, quand se lève sans bruit
le rideau des pupilles – une image passe à l’intérieur,
parcourt le silence déployé dans les membres –
pour ne plus s’entendre en arrivant au cœur. »
Rainer Maria Rilke, 6.11.1902, Paris
Bien souvent les individus parlent, s’avance de trop, sans jamais avoir fait de pensées préalables des sensations.
Plus malheureusement encore ils ont moins de pudeurs pour leurs sentiments que pour le dénuement de leur raisons.
Voilà qui me cache, je ne m’établis que sur des paris contractés avec ce qui se fait rare,
Un aphorisme c’est le théâtre sans le narcissisme de sa re-présentation, «la phrase est un état à atteindre» L.Jouvet
La mauvaise foi ne consiste pas à taire ses torts, mais plutôt à taire ceux que l’on fait aux autres.
Tigran hamasyan, « Mockroot: Road Song, Entertain Me … », Live sous les pommiers 2015.
Ils n’avancent rien qui n’ait d’abord été assujetti à leur affections ou à leurs satisfactions.
hymne de sujet, cela bruit et rend subrepticement sourd.
l’épistémologie rend relatives les images qui nous dépassent.
Les gens fument par fierté, même la mort doit leur appartenir.
Je ne me souviens bien qu’avec des mots qui sonnent dans un gorge nouée,
par les cruautés qui nous acquittent de notre nom.
là-haut 3’58
HUGO (ter Crew)
» Consider what effects, which might conceivably have practical bearings, we conceive the object of our conception to have. Then the whole of our conception of those effects is the whole of our conception of the object. »
J.S. Peirce 1878/1992, p. 132
« En donnant une satisfaction immédiate à la curiosité, en multipliant les occasions de la curiosité, loin de favoriser la culture scientifique, on l’entrave . On remplace la connaissance par l’admiration, les idées par les images ».
La formation de l’esprit scientifique, Gaston Bachelard, p.34.
l’art, une appellation hystérique.
« Même pas faux ! » Eric Weil
L’amour est modestement la somme du courage et des intuitions qui nous rapprochent du destin d’autrui,
il permet, beaucoup de rompre avec l’ennui du bien sans engager toute la misère du monde.
Peu de choses ne s’estime plus que les pudeurs de celles et ceux qui ont passé l’âge.
Le refoulement, c’est les stratégies héritées.
« Parmi l’énumération nombreuse des droits de l’homme que la sagesse du XIXe siècle recommence si souvent et si complaisamment, deux assez importants ont été oubliés, qui sont le droit de se contredire et le droit de s’en aller. »
Baudelaire, Edgar Poe, sa vie et ses œuvres, II.
« Le réel n’est jamais “ce qu’on pourrait croire” mais il est toujours ce qu’on aurait dû penser »
Gaston Bachelard, La Formation de l’esprit scientifique
Le pouvoir vertical
aux origines des lois,
qui distingue la parade,
les stratégies
et quelques promesses solitaires qu’ils ne croient plus à faire.
Le normatif et si pleinement dans le champ de nos représentations qu’il en est absent.
Pas plus que l’homme d’action, l’ opinion n’a le temps ni les moyens d’approfondir.
Regard sur le monde actuel, Paul Valery.
écotone, orée, rabot
« A quoi servirait un marteau que nous ne pourrions pas soulever, une pince que nous ne pourrions pas saisir, un rabot que nous ne pourrions pas pousser ? l’outil doit concilier notre faiblesse et la résistance de la matière qu’il s’agit de façonner En cela il tiens de la ruse et de la conciliation. L’interface a son origine même est conciliatrice. Elle doit ménager en vue d’une fin des exigences et des conditions contradictoires. l’outil tient donc d’un équilibre et cet équilibre s’incarne dans le geste qui en use. »
Interfaces: enquêtes sur les mondes intermédiaires, Gérard CHAZAL
Dans ce qu’arrête l’écriture, contre le sens instrumentale et l’idéologie discrète, mal écrire précise que subsiste infime, une digression.
il y a celles et ceux qui sont nés pour preuve.
Casuistique de l’égoïsme.
Séance du 26-01-80, Cours au collège de France, Roland Barthes.
Sans doute les humains ont-ils rarement une raison en même temps,
Ils ont aujourd’hui cette tendance à la reproduire seul, d’y jouer.
Voilà un peu de cette sottise qui mène les degrés d’âges que,
pour se reconnaitre, ils escomptent.
Ondes, sommets d’absences d’où s’écroulent les désirs croisés.
Un soir, le souvenir étendait déjà son étreinte,
je savais d’elle amour et amitié.
Toute concernée qu’elle était par son jeu, au bord d’un lac, au bord d’un quai de métro,
elle avait, faute d’attention, bousculé des inconnus, un homme pauvre et son sac de canettes, des touristes à vélo.
Un petit matin retourné, elle avait enfin dans les yeux les flammes qui lui manquait quelques années auparavant,
elle comprenait enfin son autorité et s’empressait d’y exercer un rôle bien neuf, le plaisir de soumettre.
On se tais, on s’efface, on regarde, on apprécie l’instant décisif pour l’autre, loin d’un dire « je »,
qui pouvait l’en privée.
« penser l’événement pour ne pas succomber à l’actualité », Penser l’événement, Hannah Arendt.
il y a chez certaines personnes une perversion qui les poussent à vous faire regretter très précisément leur départ,
attente et temps perçu indiquent souvent une raison dépossédé.
l’amour n’est rien s’il n’est pas d’abord l’humilité de l’espèce.
Vieillir, voilà qui donne raison aux intuitions.
Rendez-vous ici pour se méfier enfin de la culture
sans grossièretés.
A la stupeur du dernier âge, j’ai porté ton nom au compte des jours.
De leurs émotions aussi courtes qu’un regard,
vous les voyez clignoter comme une alerte.
il n’y a de promesses à ouvrir que dans l’horreur.
Par les folies que nous nous donnons s’euphémisera
encore l’enjeu de la famille.
Des phrases par corrections :
le devoir aux muses.
malaise micro social de certaines civilisations, parler de ce que l’on sait déjà et sous toutes ses formes
Chez les sages, combien de lignes contredisent les présences humaines frivoles.
subtil mal de l’admiration déplacé.
Le tout des détails, au pas du quotidien, est pareil à un éblouissement.
Dans toutes les nuances du dégout se cache le retard d’un siècle.
nous n’avons qu’une parole, certains la perdent sans cesse.
Absent jusqu’au multiple contre vos passes de garde.
la cochère qui guidait, fidèle à la méthode, un âne.
“The Work of the Artist Is to Turn Dreams Into Responsibilities.” Carl Andre
Ont volent toujours les belles, combien en sont rongées.
Que de l’âme se fasse au jour au détriment d’une vie, je gouterai avant la mort son ennui.
la parole est sous bien des aspects pareils à un membre fantôme.
Exigeante banalité,
Montrer ce qu’on ne sait pas dire, ce qu’on ne s’explique plus.
Ce qui est difficile à lire plus dure encore à écrire, sans doute est-ce le rire.
Toute religion est à l’école de son histoire, une vaste pédagogie tapie dans les silences.
Difficile de se confier par des incertitudes
L’expérience de la vérité se soustrait de l’exercice d’un temps relatif.
appétit du quotidien.
Une pratique quelconque n’a parfois de valeur qu’en tant qu’elle permet, dans une autre trop incertaine,
d’y substituer ou d’y réaliser des aspects restés auparavant inaperçus ou un par trop fascinants.
l’art, un symptôme épistémique.
Paradoxalement plus la science agite et collectivise nos habitudes et plus les gens s’approprient les points de vue.
La valeur d’un poème ne tient parfois qu’au souvenir de ses respirations.
Les amis que l’on perd sont ceux qui par bien-pensance taisent leurs complexes
moraux, ils vous réifient par un jugement hors du dire.
Blair – La complainte de la pomme de terre
le beau n’est pas autre chose qu’un espace que la cruauté humaine étend.
C’est dans le souvenir d’une présence, aux sensations, que le drame s’éteint.
Puisque c’est ainsi qu’il se réchauffe le coeur, alimentez le feu de celui qui le fait,
et profitez du bruit laissé par son silence fasciné par la flamme.
commuer l’erreur.
échec de la page infini,
épreuve d’échapper un contre temps aux diffusions.
de toi, dont le rire est veuf, je ne connais plus que le mépris .
J’ai pour seuls souvenirs les tendresses qui peuvent me faire oublié l’histoire.
tu t’engouffres dans une phrase et cette dernière les signes toutes.
l’âge de la contemporanéité gagne sa transparence au prix de peines devenues l’invisible.
La surprésentation du non relatif, elle, gagne toujours plus durement l’instant.
Les mots sont des corps en voyage
« L’eclisse », M. Antonioni :
et le drôle d’espoir rance dans les yeux de l’amant vaincu.
L’humain pourrait se définir par la sophistication croissante de son ridicule.
Tout ce qu’il existe de grands auteurs dans ce monde n’a que pour simple but de donner du courage quand les cons sortent du bois
Le recul et la peine vont si bien ensemble. Comprendre pourquoi la fin sera belle reste l’épreuve du temps.
Que de temps perdu aux yeux du monde pour être pleinement,
juste a celles et ceux ivres dans nos souvenirs.
« Les temps y arrivent, c’est comme de la poésie. »
C’est dans le déjoué de l’écriture que subsiste l’honnêteté que d’autre nous confère.
La cruauté du déni est sans bornes, une raison qui s’étend trop échappe a qui croit pouvoir s’en départir.
« Prenez vos responsabilités madame, votre beauté m’insupporte »
La danse et la poésie ont ceci de lieux communs, elles subliment l’essentiel.
Un artiste devrait toujours s’arrêter à la gloire du monde.
L’intérêt d’un art naissant est surtout la tranquillité qu’il offre.
« Je désire non pas parler de moi, mais épier le siècle, le bruit et la germination du temps. Ma mémoire est hostile à tout ce qui est personnel.
Si cela dépendait de moi, je ne ferais que grimace au souvenir du passé. Je n’ai jamais pu comprendre les Tolstoï et les Aksakov, les petits-fils Bagrov, amoureux des archives familiales avec leurs épopées de souvenirs domestiques.
Je le répète, ma mémoire est non pas d’amour, mais d’hostilité, et elle travaille non à reproduire, mais à écarter le passé. Pour un intellectuel de médiocre origine, la mémoire est inutile, il lui suffit de parler des livres qu’il a lus, et sa biographie est faite.
Là où, chez les générations heureuses, l’épopée parle en hexamètres et en chronique, chez moi se tient un signe de béance, et entre moi et le siècle git un abîme, un fossé, rempli de temps qui bruit, l’endroit réservé à la famille et aux archives domestiques.
Que voulait dire ma famille ? Je ne sais pas.
Elle était bègue de naissance et cependant elle avait quelque chose à dire.
Sur moi et sur beaucoup de mes contemporains pèse le bégaiement de la naissance. Nous avons appris non à parler, mais à balbutier et ce n’est qu’en mêlant l’oreille au bruit croissant du siècle et une fois blanchi par l’écume de sa crête que nous avons acquis une langue. »
Ossip Mandelstam, Le Bruit du temps
Les Garçons Bouchers – Toutes Des Putes Sauf Ma Mère Et Ma Soeur
subvertir la technique au profit de la question de l’être
A bout de mots et de courage sur ta joue,
Si par-dessus l’assaut je t’ai toujours su,
dans les périls, les plus illustres confusions.
Des clameurs arides aux foules d’infinis déchus,
c’est que, hâtive, pareil au jour tu as léchée
mes plais avec de très subtils poisons.
« Brutti, sporchi e cattivi » Ettore Scola
La séduction change de nature pour l’or, quand elle nous perd
Tout humain quand il est juste cherche une liberté sensationnelle dans le creuset du présent.
La technique l’annonçait
la vanité marche avec le siècle.
Ce soir le temps d’une voix lointaine c’est posé sur ma mesure.
Perdus dans les cimes il y a ceux qui pose des questions et ceux qui garde les réponses.
Quand la durée s’anime à faire taire le présenter.
Contemplation et patience des mots, l’échafaud en tort.
» Je dis toujours la vérité : pas toute, parce que toute la dire on n’y arrive pas. La dire toute c’est impossible, matériellement :
les mots y manquent. C’est même par cet impossible que la vérité tient au réel. »
J.Lacan,Télévision, 74
le lieu déplacé du crime, voilà qui autorise les vices de l’objectivité mondaine.
la mort atrophiée dans le nom.
Ils manqueront le multiple dans une rencontre, pour la jouissance complète
de prendre l’autre dans l’unité, liseré rond d’une mémoire babille.
La mémoire est un art contextuel.
La vérité n’existe que fasse aux légions
âmes appesanties.
il est important de rester concret en sa médiocrité.
Maïeutique, logique du jugement renversé, vacance morale.
les produits de la science comme le mouvement d’incorporation épistémique que conduit un groupe
ère du mixage.
le désir d’originalité et la convoitise des étants asservissent le moment éthique.
invention et sevrage
Le coeur ne parle pas d’amour, mais de risque.
après toutes choses sensibles, peu de sens pourrait bien ne pas en être du tout,
Icare donne le point de chute,
l’odeur le lieu du silence
n’aimons que la délicatesse qui se devine,
étant
solitaire, moment a coeur.
Il y a ce temps des habitudes que l’ont prends.
La connaissance y joue, l’art lui donne un lieu
un amour au présent a inévitablement sa saison.
à moindres couts dans les sentiments d’apparats.
A ceux, tendres, fourbes qui croient encore que dans le silence ont ne les entends pas.
aime la surface,
peut importe le temps, ce qui reste.
,là ou se déploie toujours neuve, l’économie de valeurs concrètes,
L’art du discutable.
Est temps,
de bien regarder la scénographie de la morale,
celle qui ce devine et s’adopte, s’apprend, contre soi dans un silence.
Trop proche.
Vois, les êtres se réclament
Des sentiments, il ne faut pas croire, mais savoir
pour une nouvelle année, jolie épreuve d’un oncle frustré et libidinal sonore quant à sa vulgarité incestueuse.
Enceinte cruelle dans l’aire de jeu.
Aux philosophes qui prêtent leurs exercices.
Pédagogie du naufrage. Idéologie de l’art et badines connaissances.
Quand la fin se substitue aux conséquences,
Si les récits t’animent, le mien est peu de choses,
je ne tiens pas bien la bride et aime les portes closes
L’amour est un rituel sacré dans lequel s’étend la possibilité de tuer.
Les scrupules aussi peuvent être médiocres.
On ne doute que de ce que l’on n’a pas assez provoqué
ami(e)s un état, à la merci
Combien de résolutions inavouables échapperont à la lettre ?
beauté banale, au ras du monde
À avoir le bien et le mal,
nous nous avançons souvent,
par pudeur, seulement dans ce que nous pensions.
Contre l’idéologie du vulgaire, ce qui est données personnelles,
dissociation du corps et de l’esprit
— Toute pensée est possession, adresser est offrir, faire comprendre donner.
L’évènement est un exutoire pour ceux à qui le présenter suffit aux résistances.
Le mal tend à sa résolution quand le bien s’en contente
une page pleine d’erreurs qui se montrent, une discipline comme les autres.
Il y a un dire
et une pensée par instinct
Charade
Instant
si je n’ai pas d’attraits,
où réside ma force ?
Quelle est ma saveur ?
Ces derniers tissés
d’où venaient leurs absences.
Que puis-je te donner d’autre ?
l’art, un faire l’autre en soi ?
Ménage dans un corridor
Ici des vérités médiocres, mais derrière les formules,
l’exercice silencieux d’une morale sans objet.
Quittez-le représenter.
Là ou elle se dévoile, la technique s’efface, mais dispense,
irresponsable et sans nom, enseigne aujourd’hui
mieux que quiconque à devenir plus délicatement.
Le Kairos est l’arme avant qu’elle ne soit dans la main.
La pensée avance par sursaut,
voilà ce que tout le monde se donne.
l’art va s’insinuer ainsi,
chaque fois,
dans l’arraisonnement de vos manières.
Mythologie acte consommé du temps,
Ce qu’on fait à la place,
l’amour à nu,
pour traverser ce que l’autre désirait alors dire.
Je ne te voulais louve que fidèle dans la morsure.
Le poète meurt de l’inspiration comme le vieillard de la vieillesse.
La mort est au poète ce que le point final est au manuscrit.
René Char
toi et moi nous lisons, n’oublis pas qu’écrire c’est aussi simplement apprendre à taire.
Gens
votre défiance effraie l’apporté sensible et m’éteins,
j’irai cacher dans vos fiertés mon chagrin.
Le détachement est un meurtre à la mode.
Il faudrait pourtant toujours savoir le mal que l’on fait,
Chercher au fond de vos cruautés l’amour nu.
Chose tragique c’est la mémoire encore, qui porte la mauvaise foi.
Elle s’y bat chaque fois avec la vérité.
Aujourd’hui,
faute de violence concrète pour l’instinct prédateur,
nous réinventons sans cesse par le langage les moyens de l’assouvir.
Écoutez attentivement, vous passerez pour voleur.
Peu importe la bête, il s’agit d’un mouvement :
La passion de l’autre vous contient là ou vous contenez les vôtres.
Le là, signe de puissance ?
La sexualité est une ombre portée sur les vertus de l’intimité partagée
J’ai rencontré une femme qui pensait mourir jeune
simplement par omission des peines que sa nature
laissée brute faisait aux autres.
La beauté que l’on a par nature est un pouvoir qui encourage souvent à ne reconnaître un tort que de façon théâtrale. Comme elles sont puissantes et fines alors, ces âmes auxquels tous offrent par de sincères flatteries, les plus bien grands biens..
Les ingénus n’aiment pas qu’on leur rappelle que leurs instincts les précèdent.
Beaucoup confondent les sensations d’un amour qu’il donne avec le moment fragile ou l’esprit veux s’étendre.
Toute pensée comporte l’horizon.
L’écriture rappelle aux humains qu’ils pensent, que la preuve reste un acte.
La mémoire est parfois vaniteuse, voilà qu’ils se flattent, se louangent,
dans un lieu sinistre de petites broderies littéraires.
En matière de sentiments rien n’est plus criard que le consommer.
Il faut beaucoup de souvenirs pour donner corps aux mythes d’autrui
Les sentiments sont les lignes de fuite de la raison.
Voilà le motif de la perspective, la savez-vous de vos doigts ?
Certaines pensées que l’on avait mises derrière soi nous sont parfois reprochées
par ceux qui ne regardent pas les horizons auxquelles elles donnent lieu.
Les défauts se prêtent à ce qui se représente.
Ceux qui n’ont rien à dire vous trouveront des torts plus grands que ceux qu’ils vous ont fait.
Prenez garde, les solipsistes courent les rues et les coeurs.
Les imbéciles ne profitent des pensées d’autrui que quand elles sont affirmées..
La seule vérité qui compte s’apprend à deux, l’amplitude du rire nécessaire pour s’émouvoir.
Il est possible de connaitre des êtres, leurs raisons et leurs morales intimes.
Ce qui nous incite a ne pas nous en croire capable sont les conséquences,
des omissions que le discours d’autrui met toujours en partage.
L’élan est une ombre qui fuit la lumière.
on se justifie de tout tant qu’on ne risque pas d’être là,
entier donc infidèle à soi même
L’éternel retour est une manifestation impersonnelle de la cruauté
Cruautés
La cruauté est impossible à offrir pour celui qui
se maintiens avec à la surface.
Prédateurs
Parmi tout les mondes d’instinct certains ont très fort celui de trouver de l’aide.
Mémoire ou fuite,
Un jour les sentiments seront notre seul mémoire.
mais tout le monde ne sera pas poète..
Contre forts
Petite cochère, princesse d’oublis
aux feux d’artifices, à bout de la nuit;
dévalant mes nerfs.
j’ai fui par mon sang et l’abime des cœurs.
Je suis la monture, l’enfant, le joueur silencieux
l’ombre qui te fait, enfanter des dieux.,
vois, c’est la nature qui parle.
Je t’enseigne que comme toi je suis à elle,
que ma raison t’atteint depuis si longtemps que tu ne t’en souviens plus.
L’errance est dans la voix et les mots du poète qui sais où,
dans le partage des destins intimes,
prend fin le règne des muses.
J’ai vu toujours tes apparats,
j’ai aimé ton instinct de mort,
tes cachoteries, et ton dos clignotant
et si je n’avais pas tant de déférence,
je viendrais les chercher vos petites cruautés
dans ses réserves immenses,
Apprenez aux dieux qu’ils meurent demain !
L’art le moins au faire laisse le plus de place a prendre.
Les maux de l’inconséquence.
Qui a appris à reconnaitre et admirer les ébauches trop fragiles
sait combien l’inconséquence fait monter dans le coeur le gout de se taire.
Un luxe pour tous
La langue aujourd’hui est une loque sur mesure.
un luxe par lequel les gens se disent leur manque d’imagination.
Bonheur des plaines
Le bonheur est ce par quoi on ôte la livrée des plus ardents combattants
au service de vos manière de faire ordre.
Passages, vérité des uns.
L’amour que l’on provoque vient du lointain, il est une naissance, un jour
Quand ce croisent celui qui l’enseigne et celui qui en découvre la sensation,
La peine du premier est que le second vexé de ne pas encore savoir lui rendre
devra la réinventer chez un autre.
Destitution
La destitution, peu importe sa durée, est la plus violente et tout à la fois raisonnable manière de s’offrir.
La bride du drame
Si on les regardent faire sans rien dire
Ceux qui devant vous se débattent pour s’assouvir dans l’instant d’un drame qu’ils provoquent
se dégoutent de l’intimité de la langue en même temps qu’ils perdent l’habitude d’y être bien au chaud.
Lecture bruyante
Là ou il y a de la morale il n’y jamais de solitude et inversement.
c’est pour ça que naturellement on lit en se taisant
Admiration tue.
Trahir une admiration c’est avouer sa faiblesse, la taire c’est mentir deux fois
L’écriture poétique est-elle plus près de la vie que les mauvaises habitudes avec lesquelles ont en parle ?
Le drame devient beau dans la confidence
La connaissance commence au plus hautes attentions sensibles,
Deux sont ceux qui se dévoilent en risques intimes
à l’abri du besoin alors, apprendre est la tendresse de l’âme
devenue vulnérable, un instant qui dure irrésistiblement.
Connaitre par aptitude est un leurre, nous le savons
l’émotion est une promesse à l’ombre, un instant de l’histoire
puisqu’il faut savoir trop vite, plutôt que de croire,
ils ont par faiblesses les métaphores de l’amour d’un seul par-dessus le drame de deux.
Les âmes sont devenues si fragiles.
La superstition amoureuse la plus grégaire, l’édification du bonheur en unique raison.
Louve tendre,
je rêverai avec toi, un peu
pour que s’étende toujours ton territoire
,
Paroles du cou, aux aguets pour s’émouvoir
sur la rive des fleuves, je l’ai croisée parfois,
elle et l’odeur discrète des infidèles aux clans,
celle restée vive, soutenue contre l’écorce, insensible au vent.
Paysages sans limites, haltes, ont la regarde de loin
On s’en rapproche, on se fait mordre et cela n’est rien.
Un temps, c’est la poursuite, on suspend, on anime le jour
avec douceur ses dents trouvent le parcours, ce qu’il reste de peur.
Le jeu est avec sons pelage, son corps le monde fait jour en son image,
un fuseau, un signe, prête attention aux pattes et aux passes de garde.
Elle grogne, ont aboient, là se cri le loup, la sueur s’active au garrot,
les durées foulées pèsent, pressez le pas si passe son museau.
Encombré de langage leurs sentences ont fauché nos pattes,
contre nos griffes leurs mots comme mille plombs élégants
on mit de la lumière en trop sur les traces contraires et le sang
Plus un seul risque n’est assez dense pour eux, ils s’adaptent.
Une dernière fois Louve tu jappe douce après nous avant de t’échapper
tu hérisses les tumultes de chair, une étreinte, la nature vibre sous not’ peau
on renifle et porte à l’air nu d’infimes nouvelles que l’on suivais au sol
et au coin de la gueule se fait contre le coup, le musc des affamés.
Peu importe les louves quand, couve la nuit
l’art .. , un faire l’autre en soi ?
Accueillons la gloire que d’autres fonta nos promesses dans l’ombre du monde
poétique est le nom de l’instinct, sophistiqué comme tel
Aux femmes trop actuelles, on entend toujours les sabots.
Le corps est une fascination qui ne considère ni son but ni sa fin.
Incrétude.
L’originalité du lecteur est souvent le travers d’un livre.
la médiocrité d’un débat n’en accorde pas les vertus.
combien de petits procès enclos.
« A gentleman is a man who can play the bagpipe, but who does not »
« Les gens se vengent des services qu’on leur rend. » (L.F.Céline)
L’objet n’est pas la chose, ce que l’ont en dit n’est jamais ce que l’ont en fait.
« L’art est la magie libérée du mensonge d’être vrai, » (T.W Adorno)
Souvent à un livre d’aimer,
A toutes ces femmes que l’on aime au soir d’une vie
La religion est la peur recroquevillée dans le coin d’une salle comble.
l’art le moins au faire laisse le plus de place a prendre.
l’imprésenter, en deçà intentionnel de la censure
Hier encore, j’ai laissé entrer le vent par la fenêtre
En aimant y sentir mourir les bruits en profitant du vents
j’ai savouré un de ces soirs éternels étendus par les sens,
une habitude précieuse d’aimer la vie par ce qui est absent.
Peu importe les chants des villes ou ceux de la campagne
Voilà que je goute à nouveau cette richesse simple du monde
Ou ce murmure que l’ennemi sans jamais fuir se fait plus sombre.
Puisse tu aimer sans avertir, tu leurs dira ce qu’il y a de vagues à sourire.
Tes mots m’assaillent, tu as cru bon de partir, voilà que tu te met à dire.
Maintenant tu le vis, je suis resté là au loin sans pouvoir même mentir.
j’ai compté les majuscules, les mots hâtifs, ceux qui sont crus, bien faits.
trouble et amer le ciel est au plus bas, je ne sais plus de toi, je crois.
Pas de richesse sans hordes de contes traversant les pays voisins,
ni mêmes cailloux ma langue d’art n’appelle à toi qu’un mort et ne suffit à rien
l’ennui viendra chasser ton rire, puis ton esprit de rives anoblies par mégarde
je ne peux vivre loin de leurs réconforts, dans une vallée sans arbres
Toujours plus forte tu te dessines un jour, ici je me nourrit de ma nuit.
aujourd’hui je crois bon de partir, ton souffle est dans ma chambre
tes paysages nouveaux, tes rires dans ton absence sont un cadeau
Une pluie battante sur la pierre et l’horizon d’un idéal tombeaux.
Le plus que présent,
Le contre sens de la touillette
Le complot dans la chambre, caché sous la guitare
Entre taisent.
je l’ai toujours connue couchée sur son flanc.
les paysages, aux soupirs retirent l’effort de la poitrine.
Elle qui voulait un homme, pour jouer à l’amour comme on ne le fait plus.
On remplace le manque par l’espace, le déjà-vu intervient lorsqu’une pièce n’excède pas les mots.
J’ai confié ce matin au soleil un amour sans nom.
On ne peut faire mieux que de vivre l’absolu dans lequel la condition humaine s’instaure.
Les ambitions naïves d’un coeur en fleur.
Deux plutôt que un, l’art est de le distinguer
Au fond l’intime, c’est tout ce qu’il y a de bêtise dans l’homme qui l’en fait ressortir.
« Dieu existe » est le premier jugement moral.
L’objectivation participante — Pierre Bourdieu
Des fabricants et des entrepreneurs habiles ont pris des artistes a leur solde et,
par des reproductions mécaniques adroitement réalisées, on mit à contribution les amateurs
plus tôt satisfait qu’ils ne furent instruits. (J.W. Goethe, écrits sur l’art)